Ambassadrice

Dr. David Birnie, BSc (Hons), MBChB, MRCP(UK), MD Deputy Chief, Division of Cardiology Faculty of Medicine Tier 1 Clinical Research Chair in Cardiac Electrophysiology
Sommaire
David Birnie, M.D., est cardiologue-?lectrophysiologue, chef adjoint de la Division de cardiologie ? l’Institut de cardiologie de l’Universit? d’Ottawa et professeur titulaire ? la Division de cardiologie du D?partement de m?decine de l’Universit? d’Ottawa. Il codirige aussi la cellule d’innovation sur les arythmies de la r?gion d’Ottawa.
Parcours
David Birnie a obtenu son dipl?me de m?decine (M.B. Ch.B.) de l’Universit? de Glasgow en 1990. ? l’issue de sa formation en m?decine interne ? l’Universit? d’Aberdeen, il a ?t? fait membre du Royal College of Physicians and Surgeons (MRCP) en 1993. Une bourse de recherche lui a permis de consacrer trois ann?es ? la recherche en cardiologie ? l’Universit? de Glasgow, o? il a ?tudi? l’immunologie de l’ath?roscl?rose et obtenu l’?quivalent d’un Ph.D. en m?decine (M.D.) en 1996. De 1996 ? 2001, il a poursuivi sa formation en cardiologie ? l’Universit? de Glasgow, au terme de laquelle celle-ci lui a d?cern? un certificat de comp?tence professionnelle dans cette sp?cialit?. Enfin, il a ?t? boursier en ?lectrophysiologie cardiaque ? l’Institut de cardiologie de l’Universit? d’Ottawa de 1999 ? 2000. En 2002, l’Institut l’a recrut? comme cardiologue-?lectrophysiologue et chercheur clinicien.
Le Dr Birnie est un membre fondateur et le pr?sident du comit? de la recherche de la Soci?t? canadienne de rythmologie. Il pr?side ? l’?laboration des premi?res lignes directrices internationales pour le diagnostic et la prise en charge de la sarco?dose cardiaque. ? l’heure actuelle, il est membre des comit?s d’examen par les pairs tant des Instituts de recherche en sant? du Canada (IRSC) que de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.
Le Dr Birnie a b?n?fici?, pour les travaux auxquels il participe en tant que chercheur principal, de financement de la British Heart Foundation, de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, des IRSC et de la Fondation JP Bickell. Il d?tient actuellement des subventions de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, et des IRSC. Il a jou? un r?le de premier plan comme cochercheur principal au sein du R?seau canadien pour la pr?vention des AVC mis en place par les IRSC (2013-2019).
? ce jour, le Dr Birnie a collabor? ? plus de 500 pr?sentations, articles et chapitres de monographie r?vis?s par des pairs. L’Institut de cardiologie de l’Universit? d’Ottawa lui a remis son Prix du chercheur de l’ann?e en sciences cliniques en 2014, puis un Prix d’excellence internationale en 2016. En 2018, le D?partement de m?decine de l’Universit? d’Ottawa lui a d?cern? un prestigieux prix de mentorat. Le Dr Birnie a ?t? conf?rencier invit? ? de prestigieux congr?s internationaux, y compris ceux de l’American Heart Association et de la Heart Rhythm Society, de m?me que lors d’une rencontre de la Soci?t? canadienne de cardiologie. Il a trouv? le moyen d’int?grer son passe-temps favori ? ses activit?s professionnelles en devenant cardiologue pour le Comit? consultatif m?dical de l’Association canadienne de soccer.
Int?r?ts cliniques et de recherche
Champs d’int?r?t cliniques
Le Dr Birnie est chef adjoint de la Division de cardiologie de l’Institut de cardiologie de l’Universit? d’Ottawa. Dans sa pratique clinique, il s’int?resse surtout ? tout ce qui touche l’?lectrophysiologie cardiaque, et notamment ? la pharmacoth?rapie de l’arythmie, de m?me qu’? l’ablation par radiofr?quence d’arythmies simples et complexes, y compris la fibrillation auriculaire. Il codirige par ailleurs la clinique et le programme de sarco?dose cardiaque ? l’ICUO. En tant que m?decin, il s’int?resse aussi de pr?s aux divers aspects de l’implantation de dispositifs cardiaques et du suivi des patients ainsi trait?s ce qui englobe l’implantation de stimulateurs cardiaques et de d?fibrillateurs automatiques, de m?me que le traitement par resynchronisation cardiaque (TRC).
Champs de recherche
Dans le domaine de la recherche, le Dr Birnie s’int?resse plus sp?cialement ? la sarco?dose cardiaque, ? la s?lection et ? l’optimisation de la th?rapie de resynchronisation cardiaque pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque et ? la qu?te de strat?gies optimales pour r?duire le risque d’AVC apr?s une ablation de la fibrillation auriculaire.
Entretien avec le Dr David Birnie, ambassadeur du Mois du cœur 2022?
Qu’est-ce que ?a veut dire pour vous d’?tre l’ambassadeur du Mois du cœur 2022
C’est vraiment un honneur et un privil?ge. En g?n?ral, je n’aime pas tellement ?tre sous les feux de la rampe, mais c’est une belle occasion d’interagir avec notre communaut?. Je travaille ? l’Institut de cardiologie depuis 20 ans et je sais que nous jouissons d’un appui extraordinaire de la part de nos donateurs et donatrices. J’ai h?te de leur communiquer mon enthousiasme pour tout ce qui se passe ? l’Institut, et peut-?tre leur donner encore plus de raisons de continuer ? nous appuyer. Nous sommes un centre de recherche de renomm?e mondiale, mais notre r?ussite est directement li?e ? notre histoire locale. Notre communaut? de donateurs finance nos id?es, notre ing?niosit? et nos premi?res d?marches quand nous butons contre un probl?me qui n’a pas encore de solution. Les dons nous donnent les ressources n?cessaires pour g?n?rer des donn?es pr?liminaires, lancer de petits projets et mettre en place les plateformes habilitantes. Ce n’est qu’une fois toutes ces conditions r?unies que nous pouvons pr?senter des demandes de subventions de plusieurs millions de dollars ? des organismes subventionnaires comme le gouvernement pour amener la recherche ? un autre niveau. En plus d’?tre ?gal?s par des entreprises locales, les dons faits lors du Mois du cœur seront investis dans des recherches qui pourraient recevoir un financement plus de cinq fois sup?rieur au montant de ces dons!
Qu’est-ce qui vous enthousiasme au sujet des programmes de recherche de l’Institut de cardiologie?
Les initiatives de recherche de l’Institut ont ceci de remarquable que nos ?quipes sont organis?es de fa?on ? maximiser les occasions de collaborer et de se parler. Dans le cadre de la Strat?gie d’excellence en recherche cardiovasculaire de pointe dans la r?gion d’Ottawa (d?sign?e par l’acronyme anglais ORACLE), qui comprend notre partenariat avec l’Universit? d’Ottawa, nous avons pass? les derni?res ann?es ? recruter les meilleurs scientifiques et chercheurs cliniciens des quatre coins du monde. Nous disposons donc maintenant d'une masse critique d’expertise dans diff?rents domaines. En recherche, c’est vraiment unique, et tr?s excitant. ? tout ?a s’ajoute notre programme de patients partenaires. Nos patients et patientes, ainsi que leurs proches, ont beaucoup d’occasions de participer ? nos projets de recherche. Ces projets commencent parfois directement au chevet des malades, par des questions comme : que peut-on faire pour mieux soigner cette personne et obtenir de meilleurs r?sultats?
Comment naissent les projets d’?tude?
Dans mes propres recherches cliniques, je travaille aupr?s des patients et je m’int?resse surtout aux arythmies cardiaques. C’est vraiment un processus en trois ?tapes. ?a commence par un probl?me qui se manifeste chez un ou plusieurs patients. On commence par se demander ce qu’on peut faire pour traiter ce probl?me, comment soigner la personne plus efficacement, lui donner une meilleure qualit? de vie ou lui permettre de vivre plus longtemps. Les questions sont formul?es en fonction de la maladie ? traiter. La deuxi?me ?tape consiste ? faire des recherches documentaires pour v?rifier que personne d’autre dans le monde ne travaille sur la m?me question ou a d?j? des r?ponses. Si c'est le cas, il ne sert ? rien de r?inventer la roue. Enfin, la troisi?me ?tape est de v?rifier les ressources dont nous disposons, ce qui comprend le financement et l’expertise n?cessaire.
Pouvez-vous donner un exemple?
Mon exemple pr?f?r? touche la sarco?dose cardiaque, une maladie que j’?tudie beaucoup dans mes recherches. C’est une maladie rare, mais qu’on voit quand m?me chez pas mal de nos patients. En 2004, j’?tais ? l’Institut depuis deux ans. Une de mes patientes, une femme dans la cinquantaine, avait re?u un diagnostic de bloc cardiaque, ce qui est tr?s inhabituel ? cet ?ge. ? l’?poque, la norme de traitement ?tait d’ins?rer un stimulateur cardiaque. J’?tais perplexe, alors nous avons d?cid? de fouiller. Nous avons fini par d?terminer qu’il s’agissait de sarco?dose cardiaque, une maladie rare caus?e par une r?action immunitaire anormale ? quelque chose dans l’environnement. La sarco?dose cardiaque peut causer divers probl?mes, comme de l’arythmie et de l’insuffisance cardiaque. ? l’?poque, j’?tais incapable de dire ? ma patiente pourquoi elle ?tait atteinte de cette maladie, comment la traiter ou quel ?tait le pronostic. Nous avons mis nos ressources en commun et retrouss? nos manches. Apr?s 17 ans de travail, nous sommes aujourd’hui des experts mondiaux de cette maladie. Tout a commenc? par une patiente et un m?decin ? son chevet qui se demandait quoi faire. En 2004, les chances de survie de cette patiente apr?s 10 ans ?taient de 50 %. Dix-sept ans plus tard, elle fait encore partie de notre programme de recherche. Nous avons maintenant les connaissances n?cessaires pour aider 90 % des personnes atteintes de cette maladie ? vivre une autre d?cennie de plus. Cette r?ussite traduit bien la qualit? du milieu de recherche de l’Institut. Nous avons les outils et les conditions pour r?ussir.
Comment les dons sont-ils utilis?s pour faire avancer la recherche?
L’avancement de la recherche commence toujours dans la communaut?. Il n’est pas possible d’obtenir une subvention de 2 millions de dollars pour une nouvelle id?e du jour au lendemain. Il faut d’abord lancer le projet ? l’aide de fonds locaux qui serviront ? acheter l’?quipement n?cessaire pour les tests et analyses, ? embaucher les scientifiques qui effectueront le travail pr?liminaire et ? ?tablir des collaborations avec d’autres scientifiques. Il est important pour l’Institut de cardiologie de conserver sa masse critique d’experts et d’expertes en recherche, toujours ? la poursuite de la prochaine perc?e, de solutions ? de nouveaux probl?mes et d’id?es ing?nieuses pour des essais cliniques. Pour ce faire, nous avons besoin de financement continu de la part de la communaut?.
? quelles grandes avanc?es vous attendez-vous dans la prochaine d?cennie?
Les plus grandes avanc?es des dix derni?res ann?es sont les interventions chirurgicales ? effraction minimale. Par exemple, il y a 15 ans, un remplacement valvulaire ?tait une op?ration majeure pour de nombreux patients, mais c’est beaucoup moins le cas avec les techniques d'aujourd’hui. Les patients peuvent rentrer chez eux apr?s deux ou trois jours. D’ici dix ans, les interventions ? effraction minimale seront encore plus r?pandues. Comme elles sont moins ?prouvantes pour le corps et que la convalescence est plus rapide — quelques jours au lieu de quelques semaines —, nous pouvons traiter des patients beaucoup plus ?g?s ou fragiles. Ce serait ma premi?re r?ponse. Au deuxi?me rang, selon moi, viennent les perc?es r?centes dans le traitement de l’insuffisance cardiaque. Auparavant, l’insuffisance cardiaque ?tait associ?e ? un pronostic tr?s mauvais, mais la situation a chang? depuis 10 ans. Par ailleurs, dans mon propre domaine — les arythmies —, on peut s’attendre ? de nombreuses perc?es li?es ? la fibrillation auriculaire, une forme d’arythmie tr?s courante ? Ottawa. Nous cherchons des moyens de pr?venir la maladie avant qu’elle ne s’installe, ce qu’on appelle la pr?vention primaire.
Enfin, je pense que nous allons voir de plus en plus d’avanc?es dans le domaine des maladies rares ou orphelines, comme la sarco?dose cardiaque, dont j’ai d?j? parl?. Je pense qu’on verra une centralisation des cliniques qui ?tudient cette maladie. Les m?decins d’ici ne s’occupent pas d’un seul patient. Des cliniques seront fond?es dans des ?tablissements comme le n?tre pour s’occuper de toutes les personnes atteintes de sarco?dose cardiaque dans la r?gion. L’amylose cardiaque est un autre exemple de ces maladies, et il y en a beaucoup d'autres.
Qu’est-ce que ?a veut dire pour vous de savoir que la communaut? appuie la recherche ? l’Institut de cardiologie?
Une grande part de la r?ussite de l’Institut tient ? notre culture et au moral de notre personnel, qui est tr?s, tr?s ?lev?, pour toutes sortes de raison, dont le soutien extraordinaire de notre communaut?. Ce soutien se traduit non seulement par des dons d’une grande g?n?rosit?, mais aussi par des messages, des cartes, des petits mots reconnaissants et la participation enthousiaste des patients ? nos recherches comme partenaires. Ensemble, tout ?a compte beaucoup. Nous sommes ici gr?ce ? notre communaut?, et c’est aussi gr?ce ? elle que nous nous am?liorons tous les jours.